Les 7 doigts de la main – Séquence 8

Mardi soir, ma meilleure amie m’a invitée à un spectacle de danse. Il s’agissait de la troupe d’artistes Les 7 doigts de la main. Nous les avons admirés dans le merveilleux domaine d’O à Montpellier, à ciel ouvert. A chaque moment de silence nous entendions en réalité le chant des cigales.

Les lumières se tamisent puis s’éteignent. Les voix s’abaissent. Puis vient le silence. Ou plutôt le chant des cigales. Un jeune homme au corps fluet entre en scène. Il porte un costume d’animateur, a ses fiches dans la main et s’installe au micro. Il se présente puis présente le spectacle. Au fur et à mesure qu’il déroule son discours, nous nous rendons compte qu’il n’est pas un présentateur mais un acteur et qu’il joue bien son rôle. Au fur et à mesure qu’il déroule son discours, il jette négligemment ses feuilles au sol. Et la poésie commence. Ça y est, il nous transporte avec lui.

Avec notre 8e et plus récente création, les dynamiques de l’émotion humaine sont propulsées vers un niveau de réactivité explosif.

Dans ce spectacle les émotions sont si intenses qu’elles se subliment d’elles-mêmes en actions; les relations si vives qu’elles génèrent, littéralement, transformation et vélocité. Posées non pas dans un lieu spécifique ni un temps donné mais plutôt sur un canevas vertical,

Cette œuvre acrobatique et théâtrale contemple le rôle de « l’Autre » et comment, à travers lui ou à son encontre, on se définit soi-même.

A partir de ce moment-là et jusqu’à la fin, nous ne savons plus différencier ce qui est fait exprès de ce qui relève du hasard. Tout semble à la fois être calculé au millimètre près et dépendre de dame Fortune. Parfois les danseurs ont semblé tomber mais le tout avec une incroyable harmonie. Et la musique est là pour envelopper le tout. On ne saurait dire si le mouvement part de la musique ou si c’est elle qui s’adapte aux corps des danseurs. L’un ne peut aller sans l’autre, mais qui est à l’origine ? Au fil des minutes le spectacle alterne entre poésie, danse, cirque, musique, chant et humour. Nous avons souvent cru que notre surprise était à son paroxysme mais chaque fois l’on frissonnait plus encore. Dès le premier geste j’ai su que j’allais aimer ce spectacle. Et chaque geste ensuite paraissait avoir été créé pour moi, selon mes goûts. Tout m’a plu. Tout m’a émerveillée. Absolument tout m’a fait vibrer. Mes yeux ne savaient plus comment s’écarquiller plus encore pour capter le magnifique de la situation et mon cerveau cherchait à emmagasiner le plus possible l’incroyable de ce spectacle. J’aurais aimé passer ma vie à regarder ce spectacle car il me semblât alors que je n’avais jamais rien vu de plus beau. Cela va vous paraitre un peu grandiloquent mais je me suis sentie comme en paix avec moi-même. Comme si toutes mes contradictions s’étaient tues, comme si toutes mes douleurs passées s’étaient effacées au contact de cette beauté pure, poétique. A la fin on se sent terriblement familier de ces danseurs et comme le disait le “présentateur” : à partir de maintenant nous serons tous liés par ce spectacle.

Je ne saurais que vous conseiller d’aller voir cette vidéo qui ne retranscrit pas même un millième de la superbe de ce spectacle : * ainsi que cette vidéo-ci qui retransmet quelque peu l’humour dont on a pu profiter *

Voilà, j’ai envie d’y retourner, encore et encore.

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